Still walking

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Drame
Durée
120
Titre Original
Aruitemo, Aruitemo
Notre score
5
Still walking

Une journée d’été à Yokohama. Une famille se retrouve pour commémorer la mort tragique du frère aîné, décédé quinze ans plus tôt en tentant de sauver un enfant de la noyade. Rien n’a bougé dans la spacieuse maison des parents, réconfortante comme le festin préparé par la mère pour ses enfants et ses petits-enfants. Mais pourtant, au fi l des ans, chacun a imperceptiblement changé… Avec un soupçon d’humour, de chagrin et de mélancolie, Kore-Eda nous donne à voir une famille comme toutes les autres, unie par l’amour, les ressentiments et les secrets.

 

Still walking

 

 

Avis de Stéphane :

Chaque famille possède ses secrets, ses histoires, ses tristesses. Ce long métrage s’intéresse plus particulièrement à une journée dans un foyer japonais au travers  plusieurs générations de japonais réunis (les grands parents, les parents et les enfants). Chaque sentiment fera son apparition durant cette journée … Le chagrin et le rire en feront partie.
Le public essayera de comprendre les réactions des différents personnages sans toutefois arriver à les discerner entièrement. Mais chacun pourra y retrouver au moins un caractère particulier qu’a déjà eu un de ses proches dans ce genre de rencontres.

Les protagonistes constituant l’attrait de ce long métrage, ce sont les dialogues qui seront mis en avant ou encore les silences de certains qui nous feront connaître le passé. Mais ces conversations deviennent en même temps trop longues et oiseuses (pour certains) au risque d’ennuyer le spectateur …

Sans être incontournable et ce malgré quelques défauts,  Still walking se laisse regarder pour une partie du public aimant découvrir des mentalités éloignées mais en même temps si proches de celles des européens.

Et pour finir une citation de Forest :

L’intention du dialogue nous paraît être celle d’une genèse réciproque. C’est dans le dialogue que les idées se forment plus encore qu’elles se communiquent.
 

 

Still walking

 

Avis d’Alex :

Voici le nouveau film du japonais Hirokazu Kore-Eda, qui avait signé en 2004 le bouleversant Nobody Knows mettant en scène une troupe de très jeunes acteurs dont l’un avait reçu le Prix d’Interprétation à Cannes.

Si Nobody Knows parlait de l’absence de parents, Still Walking met lui en lumière plusieurs générations d’une même famille qui se retrouvent à l’occasion de l’anniversaire de la mort du frère aîné. Chronique se déroulant le temps d’un week-end, le métrage pose un constat implacable sur la famille : les plus âgés ne se parlent quasiment plus, la mère ne voit pas d’un bon œil la compagne du fils cadet car c’est une divorcée, l’enfant de celle-ci a du mal à se faire accepter…Tout le monde vit difficilement sous le même toit deux jours durant. Mais personne ne dit rien, tout se fait en silence ou se dit à demi-mot.
Pourtant lorsque les vérités sortent, elles font souvent mal et sont d’une méchanceté terrible comme lorsque la vieille dame déclare qu’elle invite chaque année le jeune homme pour lequel l’aîné s’est sacrifié uniquement dans le but de le faire souffrir et se sentir coupable…

Le film est d’une extrême lenteur, ce qui ne réconciliera pas les détracteurs du cinéma japonais à ce cliché tenace, mais Hirokazu Kore-Eda délivre tout de même quelques messages sur la famille, qu’elle soit nippone ou non, et rend ainsi son propos complètement universel.
Ne dégageant pas la même intensité (ni l’émotion) que Nobody Knows, ce métrage-ci est sans doute réservé aux habitués des films asiatiques, ceux dont la langueur ne surprendra guère.

 

 

Film vu pendant les 13èmes Rencontres du Cinéma de Gérardmer

 

 

 

Still walking
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