Smashed
Smashed

Smashed

Réalisateur
James Ponsoldt
Acteurs
Aaron Paul, Bree Turner, Kyle Gallner, Mary Elizabeth Winstead, Mary Kay Place, Megan Mullally, Nick Offerman, et Octavia Spencer
Pays
USA
Genre
Drame
Durée
85 min
Titre Original
Smashed
Notre score
8

Kate et Charlie aiment passer du bon temps ensemble. Ils partagent une passion commune pour la musique, les fous rires… et la beuverie. Mais Kate développe peu à peu un comportement alcoolique dangereusement asocial qui met en péril son emploi de maîtresse d’école. Les choses doivent changer, mais ce changement est loin d’être une partie de plaisir. En devenant sobre, Kate devra assumer les mensonges de sa vie, sa mère, les fondements de son couple.

L’avis de Manu Yvernault :

Parfois le choix des distributeurs s’avère surprenant. Alors que certains films  trouvent une « case » le mercredi, d’autres ne se faufileront que par la case « Direct To Video ». C’est le cas de Smashed. Typique film indépendant avec au minimum les cordes intimistes que le genre indé demande. Si dans cette catégorie le film manque d’originalité, il compense totalement par la sincérité de son sujet, l’alcoolisme.

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En faisant le choix de ne pas dépeindre des moments clichés, l’ensemble des comédiens se confronte à des personnages très écrits et James Ponsoldt fait preuve de finesse dans sa qualité d’écriture. Sur un sujet où tout ou presque a déjà été proposé, il construit l’ensemble de son scénario avec sincérité. Jeune couple en proie aux vertiges maladifs de l’alcool, Mary Elizabeth Winstead (Boulevard de la Mort, Scott Pilgrim) se permet enfin une échappée convaincante dans une œuvre dramatique, quant à Aaron Paul (Breaking Bad), il va réussir à emmener son personnage vers une sensibilité touchante  et prouve encore ses qualités de comédien, toujours juste. Si bien qu’on aurait aimé le voir un peu plus à l’écran.

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James Ponsoldt, également co-scénariste, ne s’étend pas dans des scènes inutiles et va à l’essentiel entre moments contemplatifs et justesse des images comme du propos. Si il ne change pas foncièrement le regard porté à ce fléau, il en ajoute une pierre délicate.

Smashed s’aventure en toute simplicité sur un terrain dramatique certes connu mais avec la sensibilité et la justesse qu’il déploie, permet de découvrir un metteur en scène qui maîtrise au moins son sujet, et ce n’est déjà pas si mal.

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Image :

Sans sortie Bluray, on se satisfera donc du DVD dont la compression a été relativement soignée. Les couleurs principalement nocturnes restent saturées et le piqué de l’image est très correct (comprendre pour le support DVD). La photo de Tobias Datum (Terri) est bien mise en valeur.

8/10 (…pour un DVD)

Son :

Rien de transcendant un classique 5.1 en version française et anglaise. De bonne facture où les voix frontales sont quasiment les seules utilisées. Le reste est principalement occupé par un score composé de « sympathiques » singles indé, en fond.

7/10

Bonus :

Là où certains éditeurs ne cherchent même pas à fournir ne serait-ce un seul supplément, nous avons droit un commentaire audio du réalisateur accompagné de Mary Elizabeth Winstead, plus sympathique que réellement informatif. On sent plus le plaisir des retrouvailles après tournage, qu’un réel commentaire didactique.

Le making-of  (10 min.) n’apporte pas grand chose, tout le monde se congratule mais cela donne l’occasion de voir l’ambiance sur le tournage et certains moments off, où techniciens et comédiens sont à l’œuvre d’un film à petit budget.

Q/A au festival de Toronto (15 min.) beaucoup plus intéressant, ce module a le mérite de remplir la fonction du making-of. Partie la plus intéressante.

Scènes coupées. (10 min.) Rien d’essentiel ici, hormis une scène supplémentaire dans les dernières minutes du film. Le reste n’est qu’anecdotique (scènes rallongées, supplémentaires, qui ne servent pas vraiment le récit).

6/10

Smashed
Smashed
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