Seul sur Mars
Seul sur Mars

Seul sur Mars

Réalisateur
Ridley Scott
Acteurs
Jeff Daniels, Jessica Chastain, Kate Mara, Kristen Wiig, Matt Damon, et Sean Bean
Pays
USA
Genre
Science fiction
Durée
144 min
Titre Original
The Martian
Notre score
8

Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. A 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies.

Avis de Manu :

En revenant à un de ses genres de prédilections, la science-fiction, Ridley Scott semble ne plus vouloir quitter le genre sur lequel il a bâti sa filmographie. Géniteur de deux monuments SF, Alien et Blade Runner, qui résument à eux seuls le talent du réalisateur, encore modèles des années après, et références de tout un pan du 7ème art. Alors que Sir Ridley Scott revient à la SF après un passage balbutiant (mais cependant intéressant), par Prometheus, plus que de la curiosité, c’est une réelle attente qui naît pour les plus assidus du réalisateur. Mais également de l’exigence.

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Sur ce point Seul sur Mars est en dessous des attentes. Loin d’être décevant, (il restera probablement dans les films les plus intéressants de la maigre année 2015), le retour du metteur en scène se veut relativement sage. Pas lisse, non, mais loin d’être rugueux, proche de la métaphysique qu’on lui connaissait jadis et porté par de grandes envolées cinématographiques.

Seul sur Mars est le film positif, sans écarts, qui plaira au plus grand nombre. Sous une ode de pensées positives et d’espoir en l’avenir de l’homme à une époque où l’individualisme prédomine. Démago ? Pas trop. Utopique ? Certainement.

Malgré cette idée de fond, idéaliste il en est, reste un film solide, plaisant, léger et qui sur 2h30 garde un rythme plutôt correct. Son seul défaut pourrait être de passer juste après Gravity et Interstellar qui sur de nombreux astres différents placent tout de même la barre très haut. Le film apparaît plus comme un très bon Ron Howard version Apollo 13 qu’un Ridley Scott de bonne facture qui manque parfois d’envergure.

Car si la force visuelle du film est indéniable, il manque ce petit quelque chose qui le fait sortir des conventions. Il est cependant difficile de bouder son plaisir, devant une histoire originale, qui nous sort de la purge formelle des reboots, remakes et autres suites souvent décriés ici.

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En équilibrant une belle mise en scène et une excellente direction d’acteurs, tous très bons, hormis un Jeff Daniels assez caricatural, tous les acteurs jouent leur partition avec plaisir, plaisir partagé et ressenti par le spectateur. On pourra reprocher un humour bienvenu mais parfois candide, ou peu réaliste (dans sa profusion également), et l’absence presque totale de vrais moments dramatiques, qui apportent une vision assez rapide du futur épilogue.

On ne retrouve pas encore le maître SF des grands jours. Mais en affirmant son désir de création et en prenant un virage dans un univers SF balisé, Ridley Scott continue d’explorer d’autres univers, dans d’autres vaisseaux. Pris comme tel, Seul sur Mars est un joli divertissement, d’une beauté graphique soignée (les plans de Mars sont magnifiques) porté par un Matt Damon figure de plus en plus passe-partout de rôles éclectiques et très souvent crédibles. C’est encore une fois le cas et la collaboration du comédien et du cinéaste offre tout de même un des films les plus sympathiques de cette fin d’année, à défaut d’être bouleversant.

Seul sur Mars
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