Nowhere Boy

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Drame et Musique
Durée
98
Titre Original
Notre score
5
Nowhere Boy

John Lennon a grandi dans une famille pleine de secrets. Elevé par sa tante Mimi, il retrouve à l’adolescence sa mère, Julia. Arrivé en âge de comprendre le mystère qui a déchiré ces deux sœurs, John veut réconcilier sa famille. Une paix fragile s’installe, aussitôt ruinée par une tragédie. Mais sa mère a légué à John un don précieux : la musique. Un jeune homme tourmenté trouve enfin sa voie.



 

 

L’avis de Nikkyta B. :


Après le film Chapter 27 avec Jared Leto sur les dernières heures de John Lennon, à venir Nowhere Boy un biopic sur son adolescence et la création du groupe.

Nowhere Boy est une production anglaise réalisée par Sam Taylor Wood.
On sent très vite dans cette création tout le style des réalisations anglaises contemporaines. L’esthétisme y est travaillé sans trop d’artifices, le rythme bien que peu dynamique reste tout de même haletant et le travail d’étalonnage sobre mais original.



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Le film reconstitue donc l’adolescence d’un John Lennon tiraillé entre deux figures maternelles.
L’une d’elles est en réalité sa tante autoritaire qui l’a élevé depuis ses 5 ans. L’autre, sa mère biologique ne s’est jamais occupée depuis ces fameux 5 ans.
Jusqu’alors, la situation semblait convenir au jeune garçon, jusqu’au jour où l’oncle meurt donnant un prétexte à la mère biologique de réapparaître.
Là commence un long périple de l’enfant déraciné qui prend conscience d’un manque lattant. L’adolescent ira donc rencontrer la mère, il l’aimera, apprendra la musique qui deviendra son seul crédo. Puis la mère un peu par la force des choses, fuira le jeune homme et le laissera pantois face à sa quête d’identité bâclée.
Celle qui ramasse les pots cassés, c’est la tante : « mimi ». Elle a la lourde tâche d’éduquer un enfant qui n’est pas le sien et qui la rejette bien des fois.


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Vous l’aurez compris, on est dans un triangle familial assez complexe, sali par les secrets des uns et des autres.

Les personnages dans ce film sont très bien écrits, ils restent toujours fidèles à ce qu’ils sont et non pas à qu’ils devraient être. Il y a peu de revirement de personnalité. Tout cela est très stable, honnête dans l’écriture. De plus, ils sont joués avec beaucoup de justesse par une Kristin Scott Thomas magistrale et un Aaron Johnson très convaincant et prometteur. Quant à Anne-Marie Duff, devenue une habituée du cinéma indépendant britannique notamment grâce à The Magdaleine Sisters, elle se montre touchante grâce à un rôle complexe. On lui donne la casquette de la « méchante », mais la naïveté du personnage et ce qu’elle ne dit pas révèle d’elle une grande présence.


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Enfin ce qui fait également la force du film, c est qu’il s’achève là où John Lennon nait. En effet, tout le monde connait sa carrière si bien que montrer ce que l’on ne connait pas rend le scénario plus pertinent. On découvre là, non pas un John Lennon adolescent qui est en plein dans le traditionnel passage de l’enfant à l’adulte, mais on a face à nous un jeune homme lambda. La seule différence c’est qu’il a un nom qui sera bientôt inscrit sur toutes les lèvres et un talent qui sera écouté partout.

C’est pourquoi, ce film garderait toute sa légitimité si c’était l’histoire d’un garçon que l’on croise dans la rue en sortant d’un cinéma ou autre.


Le fait est que le public « raffole » des biopics en tout genre laissant sur les écrans la place aux rêves inavoués de bons nombres d’entre eux.




Nowhere Boy
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