Moi, Daniel Blake
Moi, Daniel Blake

Moi, Daniel Blake

Réalisateur
Ken Loach
Acteurs
Dave Johns, Dylan McKiernan, et Hayley Squires
Pays
Grande Bretagne
Genre
Drame
Durée
97 min
Titre Original
I, Daniel Blake
Notre score
8

Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l’obligation d’une recherche d’emploi sous peine de sanction. Au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center », Daniel va croiser la route de Rachel, mère célibataire de deux enfants qui a été contrainte d’accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée  en foyer d’accueil. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, Daniel et Rachel vont tenter de s’entraider…

Film présenté en Compétition au Festival de Cannes 2016

Avis de Fabien (chronique cannoise)

Après après avoir enchaîné plusieurs films décevants (Jimmy’s Hall, La part des anges, Route Irish), en deçà de nos espérances, Ken Loach revient avec Moi, Daniel Blake, aux fondamentaux à savoir un cinéma social humaniste avec une solide dramaturgie et interprétation.

Comme dans My name is joe ou Sweet sixteen, Loach conjugue recherche documentaire, ton engagé, avec ses personnages en galère interprétés par des acteurs (quasi)inconnus très justes. Moi, Daniel Blake est le portrait d’un sexagénaire en lutte pour faire valoir ses droits face à l’aide sociale, le combat d’un homme ordinaire face aux puissants pour survivre et rester digne dans une société difficile et impitoyable pour les plus démunis. Le film montre la nécessité de l’entraide, de la solidarité pour un peu d’espoir et une ville meilleure.

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Nonobstant un discours final un brin démonstratif, Moi, Daniel Blake, bien construit et interprété par des acteurs d’une grande justesse, Dave Johns en tête, frappe fort. La mise en scène au plus près des visages, avec une composition des cadres qui enferment le personnage principal dans un étau dont il va lui être difficile de sortir, est au service d’une histoire forte, parmi les plus belles mémorables signées Loach.

Touchant sans être larmoyant, fort d’une interprétation remarquable de Dave Johns, Moi, Daniel Blake devrait valoir à Ken Loach une place au palmarès du 69ème festival de Cannes.

(Ndr : Moi, Daniel Blake a remporté la Palme d’or du 69ème festival de Cannes)

Moi, Daniel Blake
Moi, Daniel Blake
8
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