Cinq personnes aux profils très différents se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi important dans une multinationale qui vient de s’installer au Maroc. Suite à un entretien avec le PDG de la société, les candidats se voient proposer une ultime épreuve dans un lieu tenu secret afin de les départager. Ils acceptent et montent à bord d’un minibus dépourvu de vitres…
En compétition au 18ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer
(26-30 janvier 2011)
Avis de Stéphane :
Il est assez rare, voir inédit, de trouver des films fantastiques provenant du Maroc. Pour être honnête, je dirai que c’est même la première fois que nous en voyons un. Aussi c’est avec une certaine impatience que nous avons pu voir Mirages.
Même si l’histoire s’oriente un peu vers le fantastique avec les visions des différents personnages, celle-ci reste tout de même ancrée dans le réel. En effet, nous connaissons tous les stages de survie organisés pour des séminaires d’entreprises afin de ressouder les liens qui existent entre les différents employés.
Ici, c’est le même type d’épreuve mais pour définir un leader lors d’un entretien d’embauche. Cela permet ainsi de percevoir très rapidement ses compétences ou son implication lors des problèmes dans une entreprise. Nous ne sommes donc pas loin de la réalité …
Le réalisateur Talal Selhami joue sur les différents caractères de ses personnages afin d’impliquer le spectateur qui se retrouve un peu comme une sorte de recruteur.
Tout au long de cette aventure, les angoisses de ces hommes et de cette femme apparaîtront dans ce désert dont ils ignorent s’ils en ressortiront vivants… Le spectateur appréciera les différentes étapes qui composent ce long métrage où la perte de la réalité transforme toute l’aventure en un cauchemar pour les protagonistes. On appréciera d’ailleurs les acteurs qui jouent parfaitement bien leurs différents rôles.
Pourtant, malgré ses qualités indéniables, nous regrettons juste que Mirages dure trop longtemps. En effet, en enlevant une dizaine de minute, le rythme n’en serait qu’un peu plus soutenu.
