Le chef de Scotland Yard, Sir John, est choqué par la série de meurtres dans le sombre château de Castelwood, la propriété de la famille Perkins.
Quand, dans un night-club malfamé, une jeune fille est étranglée par une silhouette bossue, l’inspecteur Hopkins est persuadé que le château cache un terrible secret…
Rétrospective « Edgar Wallace »
4ème Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg (FEFFS)
du 11 au 18 septembre 2011
L’avis d’Alex :
Cinq ans après le ténébreux Les Mystères de Londres, Alfred Vohrer réalise en 1966 le tout premier Krimi en couleurs avec Le Bossu de Londres, un long-métrage au ton nettement moins sérieux que son illustre prédécesseur…
On peut ainsi citer à titre d’exemple le sort qui est réservé au très guindé chef de la police londonienne : il est tout autant troublé par les charmes de la gent féminine que par les aléas de l’enquête en cours. Une faiblesse qui le voit s’emmêler régulièrement les pinceaux, comme lorsqu’il s’obstine à nommer « Mac l’étrangleur » l’illustre éventreur de Whitechapel !
Fort heureusement, les investigations pour retrouver une riche héritière disparue sont menées par l’incontournable fin limier que campe ici Günther Stoll (The Castle of Fu Manchu, Mais qu’avez-vous fait à Solange ?)
Au casting, on reconnaît aussi Eddi Arent (grand habitué du genre) dans les habits d’un pasteur fort peu catholique… Une constante semble-t-il dans l’univers d’Edgar Wallace, en particulier si l’on songe au rôle-clé d’un révérend pour le moins inquiétant dans Les Mystères de Londres.
Toujours adaptée de l’auteur anglais, l’intrigue policière flirte quand à elle du côté des « W.I.P » (acronyme de « Women In Prison », terme qui désigne les films d’exploitation dont l’action se déroule dans des geôles féminines) par le biais d’une organisation secrète qui contraint un groupe de demoiselles kidnappées aux travaux forcés ainsi qu’à des tâches d’escort-girls…
On retrouve évidemment aussi certains clichés inhérents aux Wallace-Filme avec notamment la présence du côté des bad guys d’un géant atteint d’infirmité (le bossu du titre) ou bien encore la démonstration d’une panoplie de gadgets exubérants (comme un lance-flammes automatisé sortant directement du mur afin d’occire les pauvres victimes !)
Bref, si ce Bossu de Londres n’est certes pas une grande réussite plastique (moins de trouvailles visuelles que sur d’autres titres de la série), il n’en demeure pas moins un divertissement estampillé 60’s de bonne facture qui convie le cinéphile curieux à découvrir plus avant le petit monde étrange des Krimis…
