Knock Knock : le test Blu-Ray
Knock Knock : le test Blu-Ray

Knock Knock : le test Blu-Ray

Réalisateur
Eli Roth
Acteurs
Keanu Reeves et Lorenza Izzo
Pays
Chili et USA
Genre
Thriller érotique
Durée
99 min
Titre Original
Knock Knock
Notre score
6

Evan Webber est un heureux père de famille et architecte. Il se retrouve seul chez lui pour la Fête des pères, ses enfants et sa femme étant partis à la plage pour le week-end. C’est alors que deux belles jeunes femmes, Genesis et Bel, sonnent à sa porte et s’immiscent dans sa maison puis dans sa vie.

L’avis de Quentin :

Après plusieurs années d’inactivité derrière la caméra, Eli Roth revient sur nos écrans dans le but d’esquisser nos futurs cauchemars. Après un Cabin Fever rempli en clin d’œil du cinéma de genre 80’s, les deux premières parties désormais cultes que sont Hostel 1 et 2 ainsi que The Green Inferno tout droit inspiré des films de cannibales des années 70.

Le point commun entre chacune de ces œuvres semble ici évidente : il s’agit de films ayant chacun marqué leur génération par le biais d’un usage d’effets spéciaux gore gargantuesque mais également une touche d’humour noir que trop  de réalisateurs de films d’horreur actuels tendent à oublier.
Eli Roth est ainsi connu aux côtés de Rob Zombie comme un des derniers gardiens du cinéma d’horreur de qualité ayant pour but la grande distribution.

C’est alors que Mr Roth décide de nous pondre un tout nouveau film : Knock Knock. A la surprise générale, son réalisateur annonce qu’il ne s’agira pas d’un film d’horreur mais bien d’un thriller ne contenant aucune trace d’hémoglobine .
Le réalisateur désirerait donc se diversifier et s’éloigner du monde du cinéma gore ?

Knock Knock nous mène droit vers un film de séquestration. Le film repose ainsi sur le slogan , « N’ouvrez jamais aux inconnus ».
Eli Roth a ainsi sélectionné pour la réalisation de ce projet comme acteur principal Keanu Reeves. Keanu Reeves sera alors ainsi la proie de deux jeunes femmes le séquestrant dans sa villa.  Ce qui a de quoi déconcerter comme rôle contrairement à ses choix habituels (Matrix, 47 Ronin).

Le film est découpé en deux parties distinctes comme la plupart des films d’horreur des années 80 ou encore des rape and revenge. Le film pourrait être qualifié en cela de rape and revenge du fait de son contenu. Cependant il ne répond pas aux codes principaux. On pourrait ainsi voir le film dans la même mouvance que Funny Games ou encore Hard Candy de façon beaucoup plus sexuelle.

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Knock Knock est alors mené d’une main de maître à tel point qu’il s’agit peut être d’une des plus grandes réussites de Eli Roth. La mise en scène est efficace sur tous les plans.
La musique en est ainsi un parfait exemple avec une ouverture des péripéties sur Detroit Rock City de Kiss. Cependant la musique ne s’arrêtera pas là et deviendra un élément central du film jusqu’à parfois être utilisé en guise de sévices.
Les plans sont parfaitement réalisés avec une organisation de l’espace à toutes épreuves dans cette maison qui à la fin du film ne cache plus aucun secret. Eli Roth sait tenir la caméra et viser juste. L’environnement et les couleurs sont très étudiées offrant une plongée en apnée de 1 h 30 dont chacun d’entre nous risque de se souvenir.

Les dialogues sont menés avec brio en jouant durant la première partie du film sur de nombreux clichés du cinéma d’horreur ou plus largement du cinéma gros budget américain (« Ainsi en quoi une blonde bourrée de PIP devrait-elle être inoffensive et dénué de toute inventivité? »).

Eli Roth nous présente alors de façon continue chaque pièces, objets ou personnages qui seront réutilisés pour le cauchemar du personnage principal. Les touches d’humour noir si chers à notre réalisateur sont toujours présentes et réparties avec un savoir faire magistral. Cet humour rappelant parfois le très réussi Tusk de Kevin Smith sorti l’an passé.

Eli Roth à travers ce Knock Knock touche un public plus large et parviendra à conserver son auditoire ! Il nous prouve ainsi qu’il rejoint petit à petit les plus grands metteurs en scène du genre sans jamais trop se répéter.
Knock Knock est ainsi un thriller psycho-sexuel à rebondissements d’un grand charisme. Un film marquant et sachant jouer avec les différents codes du genre. Contrairement à d’autres réalisateurs de films gore actuels (Alexandre Aja), Eli Roth a réussi son évolution en dehors du cinéma gore et on peut l’en remercier.

Knock-Knock3L’avis de Fabien

Avec ce remake de Death game (1977) joué par Seymour Cassel et Sondra Locke (co-productrice de cette nouvelle version), Eli Roth s’essaie au home invasion où deux succubes sexy mettent à la tentation un quadra heureux en ménage, seul pour le week-end dans sa superbe maison d’architecte .

Interprété par Keanu Reeves, Knock Knock est un film de torture, bien plus light que l’implacable dyptique Hostel de son réalisateur, autrement plus saisissant dans le registre de l’effroi et intéressant sur le plan politique que ce thriller raté côté peur comme côté subversif/moralisateur.

Passée une première partie bien menée en terme de placement d’enjeux dramatiques et de mise en place d’une tension sexuelle le soufflé retombe vite la faute à des invraisemblances à la pelle comme à une direction d’acteurs hasardeuse. L’écriture paresseuse ne tient pas les promesses du début (ambiance trouble) et laisse la place au grand-guignol et à l’agitation ridicule (le saccage de la maison en mode Projet X).

Résultat on ne croit pas et on ne frémit pas devant la torture psychologique et physique de John Wick par deux jeunes femmes hystériques, juges et bourreaux moralisatrices.

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Le Blu Ray :

L’image :
Le film nous est proposé en 1920×1080 dans son édition Blu-ray Disc. L’image en est alors d’une facture irréprochable. Les contrastes de couleurs sont particulièrement bien respectés et donne une véritable énergie à l’œuvre.

Le son :
Le film est de façon générale assez bien mixé. Néanmoins les voix des personnages sont parfois sous mixés si bien que lorsque la musique du film ou encore les coups de tonnerre résonnent, la son est beaucoup trop fort. Cela peut alors perturber le visionnage du fait de modeler le son plusieurs fois au cours du visionnage.

Les Bonus :
Les bonus de cette édition Blu-Ray se limitent à des interviews des acteurs principaux. Ce qui pourra en décevoir quelques-uns là où un Making-of aurait pu être attendu.

Knock Knock : le test Blu-Ray
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