Frankenweenie

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Dessin animé
Durée
87
Titre Original
Frankenweenie
Notre score
5
Frankenweenie

Après la mort soudaine de Sparky, son chien adoré, le jeune Victor fait appel au pouvoir de la science afin de ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru… Victor va tenter de cacher la créature qu’il a fabriquée mais lorsque Sparky s’échappe, ses copains de classe, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences…





Avis de Manuel Yvernault :


Nous n’avions tout simplement pas retrouvé un Tim Burton en aussi grande forme depuis des années. Si Dark Shadows laissait présager un retour en forme (et en force) rien ne présageait que Frankenweenie serait dans cette continuité. Une dizaine d’années (voire plus pour certains) à attendre un potentiel retour de Tim Burton. Si la production de l’édifice s’est faite sous l’œil bien veillant de Walt Disney (comme quoi, ne jamais cracher dans la soupe, Alice en était les prémices), le réalisateur n’a pas totalement sacrifié son esthétique sur l’autel de Mickey. Si les plus regardants peuvent, à juste titre, regretter l’absence de cette poésie macabre et ingénue dont Burton était devenu le maître, il ne faudra cependant pas bouder son plaisir en bradant l’essentiel, un retour aux sources est toujours plus délectable qu’un énième brouillon d’univers bridé et répétitif.



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On se satisfera également des quelques clin d’oeil cinématographiques et gothiques du réalisateur, entre ressasser le déjà-vu de ses films et éternels hommages, on hésite. Ne faisons pas la fine bouche et prenons ça comme un retour en grâce de son auteur. Retour tant et si bien qu’on est presque surpris que Disney ait laissé à Tim Burton cette liberté d’expression, que sa filmographie récente ne laissait plus entrevoir.


Graphiquement le film est sublime, d’un noir et blanc confondant de profondeur (la 3D en elle-même n’apporte cependant que peu de relief). Le lighting engendre une aura supplémentaire nécessaire aux personnages. La beauté des décors et nombreux clin d’oeil qui ont contribué à définir l’empreinte de Tim Burton sont bien sûr présents.



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Frankenweenie, s’il n’est pas le comeback (encore) attendu de son auteur, s’octroie les saveurs d’un melting pot qui a fait l’essence même du cinéma de Tim Burton. On pourrait y apposer deux regards, celui d’un film encore référent, hommage à un cinéma dont Burton s’est construit en tant qu’élève puis en maître et un manque d’originalité (on refait une version longue de son propre court-métrage), où le réalisateur ne pourrait que nous servir par facilité son savoir faire esthétique (voire une copie, cf. scène du moulin à vent). On préfèrera choisir l’option du retour en force tant ce Burton là nous a manqué, poétique, malicieux, macabre et drôlement piquant. Après tout, c’est dans les vieux pots…

Frankenweenie
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