Extrêmement fort et incroyablement près

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Drame
Durée
128
Titre Original
Extremely Loud And Incredibly Close
Notre score
5
Extrêmement fort et incroyablement près

Oskar Schell, 11 ans, est un jeune New-Yorkais à l’imagination débordante. Un an après la mort de son père dans les attentats du World Trade Center, le « jour le plus noir », selon l’adolescent, il découvre une clé dans les affaires du défunt. Déterminé à maintenir un lien avec l’homme qui lui a appris à surmonter ses plus grandes angoisses, il se met en tête de trouver la serrure qui correspond à la mystérieuse clé. Tandis qu’il sillonne la ville pour résoudre l’énigme, il croise toutes sortes d’individus qui, chacun à leur façon, sont des survivants. Chemin faisant, il découvre aussi des liens insoupçonnés avec son père qui lui manque terriblement et avec sa mère qui semble si loin de lui, mais aussi avec le monde déconcertant et périlleux qui l’entoure…






L’avis de Manuel Yvernault:


Dans l’énonciation post Oscars de la semaine dernière le nouveau Stephen Daldry, (dont les films sont toujours nommés !?) Extrêmement fort et incroyablement près, est le parfait exemple d’un cinéma consensuel, voire pire, ennuyeux et pompeux.
Dans cette adaptation (on risque fort d’apprécier puissance 10 le livre) tout est présent pour flirter avec le pathos et l’ennui. En cherchant aussi fortement que le jeune Thomas Horn (personnage principal) on y trouverait même de l’énervement. Tout s’avère écrit et sur-écrit dans ce drame post 11 Septembre où on essaye de nous tirer un semblant de larmes et une once de valeurs dégoulinantes de bon sentiments. Dans le genre, qu’on apprécie par ailleurs souvent, on a vu mieux et surtout plus honnête.


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Sous couvert d’une intrigue qui pouvait être porteuse d’une dynamique intéressante (ici totalement hors-jeu par de nombreux évènements « énormes » de hasard) Daldry nous fera voyager dans le New York ethnique, métissé où sont étalées toutes les classes sociales comme on feuillette un catalogue. Tout y passe, tout est là pour arracher un sentiment. Rien de pire que de sentir une émotion qu’on voudrait nous procurer aux forceps. A cela s’ajoute une musique omniprésente et grasse (Alexandre Desplat si talentueux parfois) ne donnant aucun rythme au film et pire surlignant ce que la mise en scène essaie de nous faire ressentir.


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Côté casting cela ne brille guère plus, le jeune Thomas Horn portant sur son visage tout la misère du monde et Daldry ayant la mauvaise idée de rendre son jeu sec, froid et imperméable. Transparent presque énervant. Tom Hanks lui ne peut donner que le minimum syndical par le peu de présence à l’écran. Reste donc Max von Sydow toujours majestueux, même sans texte, là où se révèle encore plus le talent d’un comédien. Quant à Sandra Bullock elle défend comme elle peut ce pour quoi elle est là, rôle d’une veuve soutenant son enfant. Où quand « the girl next door » de l’Amérique devient « housewive ». Pas honteux mais rien d’exceptionnel.


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En se croyant sur une scène théâtrale, Stephen Aldry en oublie l’essence même du cinéma : f aire évoluer des personnages et ne pas se contenter de ça sur le plan narratif mais également dans un espace. Ici les deux font défaut.


Extrêmement fort et incroyablement près est un produit hermétique et cliché produisant en effet un désagréable sentiment de longueurs et fort ennui.


Extrêmement fort et incroyablement près
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