Au pied de collines rocheuses, Faik mène une vie de fermier solitaire avec son métayer et sa femme. Quand arrivent de la ville son deuxième fils et ses petits-enfants, il les met en garde contre les nomades qui traversent la région. Tandis que se déroulent les vacances, la menace rôde, silencieuse et invisible.
Vu pendant les 17 èmes Rencontres du Cinéma de Gérardmer
Avis de Stéphane :
Il est rare de voir un film qui se déroule en Turquie. Ce long métrage ressemble à un huis clos mais qui se déroule en extérieur. En effet les personnages agissent comme s’ils étaient enfermés tous ensemble dans un même lieu. Pourtant ici, c’est dans de grands et beaux espaces que se déroule tout ce film.
Sans trop en dévoiler sur l’histoire, le réalisateur Emin Alper joue beaucoup sur la psychologie des personnages qui s’enferment dans leur réalité. Il parvient bien à montrer que cet enfermement psychologique peut ainsi changer des personnes et donner lieu à une certaine paranoïa. En effet ici, l’ennemi n’est pas vraiment un étranger mais une population locale. Le but est de montrer les dominants à l’intérieur même du clan mais aussi à l’extérieur.
Le réalisateur n’en montre jamais trop pour laisser aux spectateurs le libre arbitre de comprendre ce qui se déroule à l’écran.
Au niveau des acteurs, il est difficile de dire s’ils sont crédibles ou non. En effet, on a l’impression qu’ils surjouent sans toutefois en être vraiment certain.
Même si pour certaines personnes il sera très difficile de rentrer dans l’esprit du film au risque de le trouver trop long, il faut avouer que Derrière la colline trouvera sans doute son public.
