De vrais mensonges

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Comedie
Durée
105
Titre Original
Notre score
5
De vrais mensonges

Un beau matin de printemps, Emilie reçoit une lettre d’amour, belle, inspirée mais anonyme. Elle la jette d’abord à la poubelle, avant d’y voir le moyen de sauver sa mère, isolée et triste depuis le départ de son mari. Sans réfléchir, elle l’a lui adresse aussitôt. Mais Emilie ne sait pas encore que c’est Jean son employé timide qui en est l’auteur, et que Maddy tombera amoureuse de ses mots. Elle n’imagine pas non plus que son geste les projettera dans une suite de quiproquos et de malentendus… Et encore moins qu’elle tombera follement amoureuse de celui qu’elle a mis dans les bras de sa mère…




 

L’avis de Fabien


Après les palaces dorés de la Côte d’Azur de Hors de prix, Pierre Salvadori  a choisi, pour cadre de sa nouvelle comédie, un salon de coiffure de la ville ensoleillée de Sète.

Ce décor, à la théatralité revendiquée (panneaux et carreaux pour observer, rideau dissimulant une déclaration amoureuse) par la mise en scène de Salvadori, va être le lieu d’un triangle amoureux piquant et savoureux.

 
Comme dans les précédents films du réalisateur de De vrais mensonges, sont mis en scène des personnages peu sûrs d’eux, fragiles émotionnellement ou en plein désarroi amoureux, précipités dans des situations tragi-comiques irriguées de répliques imparables. Le quiproquo, le mensonge, la méprise sont à nouveau convoqués comme carburant narratif : en effet une lettre détournée de sa destination  initiale va provoquer un enchainement de situations désopilantes, parfois teintées de cruauté. 

On connait l’importance donnée, dans le cinéma de Salvadori, aux objets du quotidien employés comme révélateurs de la psychologie des personnages, des objets avec une fonction narrative, comique ou dramatique (un bijou dans Les marchands de sable, une pièce de monnaie dans Hors de prix…) : ici une lettre lance l’histoire des personnages comme celle du film provoquant de nombreux rebondissements dans la vie des trois personnages principaux.

 

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La relation complexe mère-fille au coeur du récit, faite d’amour et de trahison, trouve en Audrey Tautou et Nathalie Baye de parfaites interprètes, à l’alchimie évidente. Nathalie Baye trouve un beau rôle à multiples facettes : tour à tour fantasque, amoureuse, revancharde, généreuse, elle est vraiment formidable, alternant parfois dans la même scène expressions comiques et signes de détresse émotionnelle, face à Audrey Tautou et Sami Bouajila en amoureux qui n’osent pas se l’avouer.

 

La mise en scène élégante de Salvadori (formidable scène de déclaration d’amour en ombres chinoises) associée à une mécanique comique savamment agencée autour d’un excellent trio d’acteurs procurent un vrai plaisir de spectateur.

 

  

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Test DVD

Technique

Lumineuse, éclatante, l’image est tout à fait séduisante.

La version 5.1, sans être renversante le film ne s’y prêtant pas, offre des ambiances agréables.


Bonus

Un commentaire audio dynamique de Pierre Salvadori ouvre l’interactivité de cette édition SD de De vrais mensonges proposée par l’éditeur FPE.

Le documentaire : Portrait de famille (54′) est un sympathique module rétrospectif réalisé en 2007 sur la carrière de Pierre Salvadori avec la complicité des excellents François Cluzet, Jean Rochefort et Guillaume Depardieu.

Des extraits de tournage (7′) et une galerie de photos complètent la galerie de bonus.

De vrais mensonges
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