Conjuring 2 : Le Cas Enfield
Conjuring 2 : Le Cas Enfield

Conjuring 2 : Le Cas Enfield

Réalisateur
James Wan
Acteurs
Frances O'Connor, Patrick Wilson, et Vera Farmiga
Pays
USA
Genre
Epouvante et Horreur
Durée
133 min
Titre Original
Notre score
8

Une nouvelle histoire vraie issue des dossiers d’Ed et Lorraine Warren : l’une de leurs enquêtes les plus traumatisantes.
Lorraine et Ed Warren se rendent dans le nord de Londres pour venir en aide à une mère qui élève seule ses quatre enfants dans une maison hantée par des esprits maléfiques. Il s’agira d’une de leurs enquêtes paranormales les plus terrifiantes…

Avis de Manu

Depuis Saw, James Wan s’est enraciné dans le film de genre; hormis le grand écart vers les studios Fast and Furious 7, le réalisateur a su apporter un renouveau et sa patte aux films d’horreurs. Sa manne principale d’ailleurs (seul écart des genres, Death Sentence, un revenge movie), celle où il officie depuis un bonne dizaine d’années. Certes, encore une suite (comme pour Insidious), mais une fois n’est pas coutume, ce deuxième opus semble surpasser le premier The Conjuring.

Le fait que l’histoire soit adaptée de faits réels contribue fortement au réalisme d’un récit pourtant à la limite du fantastique. En outre, inscrire à nouveau l’ensemble au début des années 80 apporte également un effet assez intéressant quant à la crédibilité de l’ensemble.

Avec The Conjuring 2 James Wan confirme aussi son talent de metteur en scène de l’horreur, non en détournant les codes du genre mais en se les réappropriant, dans un enjeu de modernité de réalisation. Déstructurant les fins de séquences comme on a pour habitude de les voir, jouant astucieusement des jump scares entre le classique, moderniser le « bouh » derrière la porte du placard, il surpasse son précédent opus qui flirtait déjà avec les racines semées par William Friedkin et son exorciste. A une époque où le grand public s’est hélas habitué aux cahiers des charges des films d’horreur de studios, James Wan reprend le glossaire et s’en sert à très bon escient. Sans aucune baisse de rythme (sur près de 2h15, cela ressemble à un exploit pour le genre), il imprègne une tension immense sur son film et joue habilement avec les nerfs du spectateur en utilisant l’espace dans lequel il filme ses comédiens de manière très intelligente. Sur une histoire assez basique les codes de l’horreur sont ici mis en scène avec minimalisme où un certain cinéma du jeu d’optique pourrait répondre à un cinéma du tout numérique. Bien sûr les effets spéciaux sont très présents mais la peur émane la plupart du temps de jeux visuels très intéressants et minimalistes. S’insufflent alors une peur et une ambiance obscure tout au long du film au travers de plans à l’élégance autant maîtrisée qu’originale.

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C’est ici la confirmation que James Wan s’octroie une vraie grammaire cinématographique, tout du moins dans le genre précis du film d’horreur. Il déverse alors sur le spectateur même le plus averti un sentiment de peur constante, plus proche de la fête foraine pour adultes et loin d’un énième found footage dont le public ne veut plus. Retour aux sources donc, avec un regard classique et une mise en scène moderne, jeux de lumières et d’ombres au rendez-vous qui se baladent par la main le long des murs, avec un montage sonore au diapason pour produire un maximum d’effets, The Conjuring 2 est le film d’horreur de 2016 (à date) qui insuffle la plus grande dose d’adrénaline versant blockbuster. C’est basique mais cela fonctionne, et contrairement à beaucoup d’autres films du genre, le film vise juste, au cœur des peurs les plus simples et comme des plus efficaces.

Conjuring 2 : Le Cas Enfield
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