Call Me By Your Name
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Call Me By Your Name

Réalisateur
Luca Guadagnino
Acteurs
Armie Hammer, Michael Stuhlbarg, et Timothée Chalamet
Pays
Brésil, France, Italie, et USA
Genre
Drame
Durée
131 min
Titre Original
Notre score
6

Été 1983. Elio Perlman, 17 ans, passe ses vacances dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille en Italie, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, et sa mère, traductrice, lui ont donné une excellente éducation, et il est proche de ses parents. Sa sophistication et ses talents intellectuels font d’Elio un jeune homme mûr pour son âge, mais il conserve aussi une certaine innocence, en particulier pour ce qui touche à l’amour. Un jour, Oliver, un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d’Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.

Avis de Manu

La cérémonie des Oscar pointant son nez Outre-Atlantique, les derniers films en compétition sortent en même temps (ou presque) en terre hexagonale, Lady Bird et Call me by your name cette semaine, La forme de l’eau, la semaine dernière ; en plus des récents Les heures sombres, Pentagon Papers, 3 Billboards…pour la tournée 2018. Dunkerque et Get Out étant déjà en salle en 2017.

Autant les derniers cités nous avait séduit, autant les plus récents, Lady Bird, La forme de l’eau et donc Call me by your name nous laissent un peu dubitatif.

Non pas que leur qualité intrinsèque soit remise en cause mais l’effet buzz et Oscar semble impacter vraiment le ressenti après chaque sortie de salle. J’entends déjà certains commentateurs remettre en cause un avis un peu éloigné de la masse mais ce Call me by your name n’a pas eu l’effet escompté à notre égard. Drôle de film qui oscille entre une maîtrise parfaite d’une certaine délicatesse, d’une tendresse évidente envers ses personnages et une certaine subtilité quant à son traitement, mais qui dans un même élan n’arrive pas toujours à capter notre attention tant le film souffre de certaines longueurs, sinon de maladresses, quand ce n’est pas une lourdeur dérangeante (la scène de la « pêche », au-delà de la provocation ou de liberté de tout montrer, était-elle nécessaire tant elle dénote de l’ensemble, bien au-delà de son sens propre et figuré?). Ce qui handicape un peu le film, c’est aussi de naître après des films comme Brokeback Mountain ou le récent Moonlight qui eux, faisaient preuve d’une subtilité bien plus attachante, troublante et donc réaliste. Ici, la contemplation est souvent de mise et le spectateur s’arrête plus souvent sur la performance étoilée de deux comédiens que de l’histoire en elle-même sous le soleil d’Italie.

Call Me By Your Name

C’est ainsi presque triste de ne pas avoir été plus séduit par ce film qui dans son maniérisme flirte avec les plus grands du nom plutôt que de trouver et asseoir sa propre identité. S’en serait même un peu mièvre par moments si l’interprétation de Timothée Chalamet et de Armie Hammer ne supportait l’ensemble. Luca Guadagnino (dont nous avions pourtant apprécié la belle mise en scène de Amore) semble tourner en rond, être à court d’idées et ne pas vraiment savoir utiliser à bien escient le décor dans lequel ses comédiens évoluent, leur conférant une totale confiance pour combler ce vide.

Call me by your name n’est pas mauvais, loin de là, mais loin d’être le film attendu tout en sachant que nous sommes passés à côté de quelque chose, l’effet, nous concernant n’est pas là. Pourtant une dernière séquence sublime nous fait regretter tout ça, nous subjugue et nous ferait presque revenir en arrière pour apprécier et s’imprégner des deux passés avec un sentiment différent, voire opposé. Trop tard, hélas.

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