A la merveille
A la merveille

A la merveille

Réalisateur
Terrence Malick
Acteurs
Ben Affleck, Javier Bardem, Olga Kurylenko, Rachel McAdams, Romina Mondello, et Tatiana Chiline
Pays
USA
Genre
Drame et Romance
Durée
112 min
Titre Original
To The Wonder
Notre score
8

Même s’ils se sont connus sur le tard, la passion qu’ont vécue Neil et Marina à la Merveille – Le Mont-Saint-Michel – efface les années perdues. Neil est certain d’avoir trouvé la femme de sa vie. Belle, pleine d’humour, originaire d’Ukraine, Marina est divorcée et mère d’une fillette de 10 ans, Tatiana.
Désormais, le couple est installé dans l’Oklahoma. Leur relation s’est fragilisée : Marina se sent piégée. Dans cette petite communauté américaine, elle cherche conseil auprès d’un autre expatrié, un prêtre catholique nommé Quintana. L’homme a ses propres problèmes : il doute de sa vocation…
Marina décide de retourner en France avec sa fille. Neil se console avec Jane, une ancienne amie à laquelle il s’attache de plus en plus. Lorsqu’il apprend que rien ne va plus pour Marina, il se retrouve écartelé entre les deux femmes de sa vie. Le père Quintana continue à lutter pour retrouver la foi. Face à deux formes d’amour bien différentes, les deux hommes sont confrontés aux mêmes questions.

 

L’avis de Manuel Yvernault :

Tendance hexagonale Terrence Malick c’est un peu comme Clint Eastwood. Deux immenses metteurs en scène dont le travail en début et milieu de carrière n’intéressait pas grand monde. Et puis soudainement, à l’aube des années 2000 c’est devenu tellement « chic » d’aimer ces deux réalisateurs, comme-ci on se devait absolument d’apprécier « le dernier Clint / Terrence ». Oui, en fait quand un réalisateur obtient une telle renommée la notion de proximité se créer, c’est presque un ami et un ami on critique son travail de manière appliquée (sic.).

Il y a ceux qui aiment sincèrement, ceux qui détestent tout simplement, ceux qui aiment détester pour contrarier ceux qui n’ont pas aimé, mais qui pensent que cela fait « chic » de dire qu’on a été « subjugué par les envolées lyriques, palpables tout au long du film, quand la sobriété même de certains plans remettent en cause toute une partie de la cinéphilie actuelle »…en général, la moitié des personnes présentes se sont endormies ou pensent à autre chose mais font mine de comprendre.

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Bref, un Terrence Malick sur la toile d’une salle obscure reste un micro- événement. Bien que le réalisateur soit passé dernièrement à un film par an. Et donc il est comment ce dernier Malick ?!

Il n’est pas, il devient. Il devient ce que chaque spectateur peut en attendre. Un moment d’ennui et de nombrilisme pour certains, une expérience poétique, unique, émouvante pour d’autres. On s’inscrit clairement dans la deuxième catégorie. Là où un film se vie, se ressent, même des heures après la projection.

On ne pariera pas sur le fait qu’une majorité de spectateurs adhéreront à sa dernière réalisation.  Cependant, « A la merveille » ne peut être définit comme un mauvais ou bon film. C’est une expérience. Construite sur une photographie sublime, des cadres et captations isolées et censées faire sens. A chacun d’apprivoiser un sens subjectif à ce que le réalisateur donne en sens figuré. Drame si détestable par moments et pourtant auréolé d’une magie attractive et captivante pour qui se laisserait happer par cette proposition.

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Terrence Malick est encore une fois (cf. Tree of Life) à la frontière d’un cinéma si tangent qu’il peut sembler repoussant. Là où certains voient un chef d’œuvre, les autres ne peuvent concevoir qu’on mette en scène de tels longs-métrages. Mais  au final Terrence Malick reste envoûtant.

Et si la réponse se cachait dans le simple fait d’aimer un réalisateur pour ce qu’il propose et ce même avant d’entrer dans la salle, plutôt que de penser qu’on va aimer pour se permettre de dire ensuite que « le dernier Terrence Malick, il est vrai-ment for-mi-dableeee… » sans vraiment avoir pris le temps de se laisser prendre par la main. Mais c’est tellement plus « chic ». En outre, ne pas aimer le style Malick est tout à fait respectable, sa dernière réalisation fera alors office d’épreuve tant « A la merveille » ne peut pas être apprécié de tous.

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