Le palmarès du 62ème festival de Cannes

 

Faisant suite à des rumeurs de clash au sein du groupe, la présidente Isabelle Huppert et son jury ont donc décerné la Palme d’Or du 62ème Festival de Cannes au Ruban blanc de Michael Haneke. Le cinéaste autrichien qui avait offert à Isabelle Huppert son prix d’interprétation pour la Pianiste en 2001 s’empare de la récompense suprême avec ce long film en n&b de 2h30 jugé austère et qui témoigne à nouveau de la misogynie de son auteur au détriment du superbe Un prophète de Jacques Audiard qui repart avec un Grand Prix. Très apprécié des festivaliers, ce film n’avait en fait pas de grandes chances de se voir attribuer la Palme, la présidente étant française comme la précédente Palme d’Entre les murs.

 

Un curieux prix de la mise en scène pour Brillante Mendoza alors que d’autres le méritaient beaucoup plus Tarantino en tête et un prix du jury ex-aequo pour Fish Tank et Thirst (la sortie du film de vampire du trublion Park Chan-Wook est très attendue) viennent compléter le palmarès où figure également Alain Resnais pour un prix spécial pour l’ensemble de sa carrière.

 

Charlotte Gainsbourg est récompensée pour son rôle audacieux dans le sulfureux Antichrist comme Christoph Waltz qui incarne un original colonel SS dans l’excellent Inglourious Basterds de Quentin Tarantino, absent de la cérémonie boudée au profit d’une soirée cannoise en tête à tête avec Paz de la Huerta, l’actrice du dernier Gaspard Noé qui reste le film le plus hué d’une quinzaine où les films les plus humains, optimistes ou jubilatoires (Looking for Eric, The time that remains, Inglourious Basterds, Les étreintes brisées…) ne sont pas primés.

 

 

[Affiche supprimée sur demande]

 

 

Palme d’Or. Le Ruban blanc, de Michael Haneke (Autriche).
Grand Prix. Un prophète, de Jacques Audiard (France).
Prix d’interprétation féminine. La Française Charlotte Gainsbourg dans Antichrist, de Lars von Trier (Danemark).
Prix d’interprétation masculine. L’Autrichien Christoph Waltz dans Inglourious Basterds, de Quentin Tarantino (Etats-Unis).
Prix de la mise en scène. Kinatay, de Brillante Mendoza (Philippines).
Prix du scénario. Nuits d’ivresse printanière, de Lou Ye (Chine).
Prix du jury. Ex-aequo: Fish Tank, d’Andrea Arnold (Royaume-Uni) et Thirst, ceci est mon sang…, de Park Chan-wook (Corée du Sud).

Prix exceptionnel. Alain Resnais, réalisateur des Herbes folles (France).

 

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