Interview de Hideo Nakata

Interview de Hideo NakataNé en 1961, Hideo Nakata fait ses débuts à la Nikkatsu. Il est révélé dans le monde entier grâce à Ring, film-phénomène qui va fortement contribuer au renouveau du cinéma d’horreur japonais. Hideo Nakata va rapidement être reconnu comme l’un des nouveaux maîtres du genre, après Ring 2, Chaos et Dark Water. Hideo Nakata nous présente à Neuchâtel son dernier film : L Change the world inspiré du célèbre manga Death Note.

 

Comment se sont passés vos débuts dans les films pornos dans les années 70 ? En fait, j’ai travaillé en tant qu’assistant dans ce genre de films, j’ai été assistant dans 7 films. Ces films sont plutôt érotiques, des films d’amour et des drames, certains ont connu des succès et c’est après que j’ai pu intégrer la Nikkatsu.

 

Est-ce que les jeunes réalisateurs passent encore par ce genre de films avant de débuter dans d’autres genres ?

Interview de Hideo Nakata

En fait la Nikkatsu ne fait plus ce genre de films, quelques-uns le font encore mais très peu.

 

Vous revendiquez l’influence de Nobuo Nakagawa, comment réagissez-vous à l’invitation du festival qui présente une rétrospective de ce réalisateur célèbre ?

J’ai été très heureux de l’apprendre. L’année dernière à Tokyo, il y a eu une rétrospective de Nobuo Nakagawa où 30 films ont été projetés. J’ai été invité pour présenter ; j’étais content de cet événement et que ça se passe comme ça ici aussi. Je n’ai pu le rencontrer car j’étais encore étudiant lorsqu’il est mort. J’ai beaucoup de respect pour son travail.

 

Vous avez tourné essentiellement des histoires de fantômes, avez-vous toujours été attiré par le fantastique depuis vos débuts ?

Je suis tombé par hasard dans l’horreur et le fantastique, je ne suis pas allé chercher ce genre de films, j’ai commencé par des petits films pour la télévision. La Nikkatsu m’a donné de petits tournages dans ce domaine.

 

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Comment êtes-vous arrivé à Death Note 3 : L Change the world ?

En fait c’est le producteur de Death Note qui m’a demandé directement de faire ce projet.

 

C’est étonnant quand on voit vos autres films de vous retrouver dans l’adaptation d’un célèbre manga ; quelque chose vous a-t-il attiré dans ce projet ?

En fait cela n’a rien à voir avec le manga Death Note, j’ai pris un personnage, ‘L’, et j’en ai fait une histoire. J’étais libre pour le scénario. Je lis aussi des mangas et j’ai aimé cette histoire, où l’on met le nom d’une personne et elle meurt ; c’est assez étrange. J’ai préféré exploiter un personnage et être libre de l’histoire.

 

A propos de Ring, comment en êtes-vous arrivé à l’adaptation des romans de Kôji Suzuki, est-ce par choix ou est-ce une opportunité ?

C’est une proposition qui vient de 3 producteurs, je n’ai lu le roman qu’après avoir reçu la proposition.

 

Avec Dark Water, vous avez adapté une seconde fois un des romans de Kôji Suzuki mais je trouve que cette fois l’histoire est plus ancrée dans la réalité que Ring. Est-ce un besoin pour vous de mélanger drame social et fantastique ou le thème était déjà dans le roman ?

Cela s’est fait naturellement. C’est vrai que l’histoire de Kôji Suzuki est très courte, une vingtaine de pages. Maintenant Ring, une vidéo qui tue les gens, ce n’est pas réaliste. Dark Water, c’est une malédiction dans un appartement qui parle beaucoup aux gens : on vit dans un appartement, qui est le voisin ? Que fait-il ? D’où vient l’eau qui suinte du plafond ? Ce qui m’a plu le plus, c’est que ça tourne autour des femmes, du divorce, d’union et de séparation, c’était plus réaliste à ce niveau-là.

 

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En parlant de remake hollywoodien, pourquoi avez-vous accepté de faire le remake de Ring 2 aux Etats-Unis après que Ring ait été fait par un réalisateur américain ? Pourquoi avez-vous accepté cette proposition ?

En fait ce n’est pas un remake. J’étais aux Etats-Unis à ce moment-là pour préparer un autre film qui a finalement été annulé.

 

 

 

Nous tenons à remercier, Anaïs Emery, Pierre-Yves Jeanneret, Louana ainsi que toute l’équipe du NIFFF et les bénévoles pour leur accueil et cette superbe organisation et nous avoir permis de faire des interviews ainsi que Jean-Yves Crettenand de Daily-movies.


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